Le CILSS et la CEDEAO, à travers le PEPISAO, renforcent à Accra les capacités d’une vingtaine de journalistes des radios communautaires du couloir central et occidental de transhumance (Nigéria, Togo, Côte d’Ivoire, Ghana, Burkina, Libéria, Sierra Léone, Gambie, Guinée Bissau).
Pendant six (6) jours, le Projet ‘’Élevages et Pastoralisme Intégrés et Sécurisés en Afrique de l’Ouest’’ (PEPISAO) organise un atelier de renforcement de capacités des journalistes des radios communautaires autour du thème ‘’gestion des informations sur le pastoralisme avec un focus sur la prévention et la gestion des conflits’’. L’atelier concerne une vingtaine de journalistes venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Nigéria, de la Sierra Léone et du Togo.

Pour rappel, le PEPISAO est financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et coordonné par la Communauté Économique Des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a délégué au Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) la mise en œuvre des composantes 1 et 2.
L’objectif principal de l’atelier est d’outiller les journalistes des couloirs central et occidental de transhumance pour une meilleure compréhension du secteur agropastoral et un traitement amélioré des informations sur le pastoralisme avec un focus sur la prévention et la gestion des conflits. La cérémonie officielle de l’atelier a été présidée par M. Edwin BEKOE, Directeur National et par ailleurs représentant de M. le Ministre délégué en charge de l’Élevage de la République du Ghana.

Prenant part à la cérémonie d’ouverture, M. Philippe ZOUNGRANA, Coordonnateur du PRA/GRN-CC/CILSS a dit toute sa satisfaction quant à la tenue d’une telle rencontre. S’adressant aux participants, il dira que ‘’vous allez être non seulement informés sur les stratégies politiques au niveau régional et les enjeux environnementaux et socio-économiques du secteur de l’élevage, mais aussi formés sur les techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l’information sur le pastoralisme’’. Il a terminé son propos en demandant aux apprenants de bien s’approprier des outils qui seront mis à leur disposition, ceci, dans une perspective d’apporter leur contribution à l’émergence, au développement de leur communauté et à la sécurisation du pastoralisme.
A sa suite, Dr Bio SOULE de la CEDEAO a rappelé l’importance de la rencontre en ce sens que les journalistes des radios communautaires sont des acteurs incontournables du système de prévention et de gestion des conflits liés à la transhumance dans l’espace communautaire sous régional. ‘’Vous êtes des faiseurs d’opinions et la manière dont vous présentez une histoire peut enflammer un village mais aussi, la manière dont vous contez un évènement ou un fait peut apaiser les cœurs les plus durs’’ dira-t-il.
Ouvrant les travaux au nom de M. le Ministre délégué en charge de l’Élevage de la République du Ghana, M. Edwin BEKOE, par ailleurs Directeur National de l’Elevage a souhaité la bienvenue à tous les participants et félicité et encouragé le CILSS et le PEPISAO pour la tenue d’un tel atelier sur le sol Ghanéen. Selon lui, ‘’l’élevage en général et surtout l’élevage mobile, est un facteur important d’intégration socioéconomique dans la sous-région ouest africaine. Les conflits qui malheureusement surviennent lors de la transhumance donnent très souvent chez certains acteurs une mauvaise perception de cette pratique aussi importante. La désinformation et la mauvaise communication sont à la base très souvent des conflits. La formation des hommes et femmes des médias que nous au Ghana considérons comme le 4èmepouvoir, est une initiative louable et à encourager, parce que certainement, elle va contribuer significativement à mieux informer et sensibiliser les acteurs sur les enjeux du pastoralisme et améliorer leurs capacités dans la communication pour une transhumance apaisée’’.
La présente session de formation, la cinquième du genre organisée par le PEPISAO à l’endroit des communicants en radio alternera acquisition de connaissances théoriques et pratiques communicationnelles à partir des expériences de terrain.
A la fin de la formation, il est prévu la réalisation d’une vingtaine de productions radiophoniques.
A terme, la centaine de journalistes formés jusqu’à date par le PEPISAO avec l’accompagnement du CILSS et de la CEDEAO constitue de bons relais informationnels sur le pastoralisme et de bons référents pour la prévention et la gestion des conflits agropastoraux.