Mobilisation historique à Vienne : les partenaires arabes s’engagent aux côtés du CILSS pour financer son Plan stratégique à l’horizon 2050

Vienne, 16 juin 2025 – À l’initiative du Président de la République du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Déby ITNO, Président en exercice du Comité permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), et avec le soutien déterminant de la Banque Arabe pour le Développement Économique de l’Afrique (BADEA), s’est tenue à Vienne, dans les locaux du Fonds de l’OPEP pour le Développement International (OPEC Fund), une Table ronde de haut niveau destinée à mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre du Plan stratégique du CILSS à l’horizon 2050.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par une série d’interventions de haut niveau : le mot de bienvenue du Dr Abdulhamid Alkhalifa, Président du Fonds de l’OPEP, l’allocution du Dr Sidi Ould TAH, Président sortant de la BADEA, et le discours d’ouverture du Ministre Keda BALLAH, Ministre de la Production et de l’Industrialisation agricole du Tchad et Ministre Coordonnateur du CILSS.

La rencontre, présidée par le Ministre Coordonnateur, a rassemblé des décideurs de premier plan : les ministres de tutelle de plusieurs États membres du CILSS (Cabo Verde, Gambie, Mauritanie, Sénégal, Tchad) ou leurs représentants (Bénin, Côte d’Ivoire, Togo), des ministres en charge de l’Économie, des Finances ou de la Planification (Burkina Faso, Guinée, Tchad), ainsi que le Secrétaire exécutif du CILSS, Dr Abdoulaye Mohamadou. Étaient également présents le Directeur général de l’Organisation Arabe pour le Développement Agricole (OADA), Professeur Brahim Adam Ahmed El Dukheiry, plusieurs Présidents d’institutions financières arabes ou leurs délégués, et des partenaires techniques de haut niveau. Le Mali et le Niger ont pris part aux travaux en ligne.

Sous la bannière du CILSS, cinq notes conceptuelles de programmes et projets ont été présentées par les Ministres « Champions » de Cabo Verde, de la Mauritanie, du Sénégal et du Tchad, notamment dans le domaine de l’élevage et des ressources animales. Un sixième projet, formulé par l’OADA, a été introduit en collaboration avec le CILSS. L’ensemble de ces initiatives représente un coût global estimé à 1,884 milliard de dollars US.

Les ministres en charge de l’Économie et des Finances du Burkina Faso, de la Guinée et du Tchad ont plaidé avec conviction pour le financement de ces projets stratégiques, alignés sur les priorités de développement durable dans l’espace sahélien et ouest-africain.

Engagement fort du côté des bailleurs : la BADEA, représentée par son nouveau Président, Son Excellence Abdullah Almusaibeeh, a annoncé la décision des membres du Groupe de coordination arabe de couvrir 50 % du budget global, soit 942,2 millions de dollars US (environ 536 milliards de FCFA). Le Fonds Koweïtien, la Banque Islamique de Développement et d’autres institutions ont exprimé un vif intérêt à soutenir le CILSS dans cette dynamique ambitieuse.

Le Fonds de l’OPEP, en collaboration avec l’ONUDI et l’ONG VAKANA Alliance, a de son côté présenté une initiative innovante sur la cuisson propre, ouvrant la voie à des financements spécifiques à destination des treize pays membres du CILSS, tous éligibles à ce mécanisme.

Le Secrétaire exécutif du CILSS a exprimé la gratitude de l’institution à la BADEA pour son appui financier décisif, ainsi qu’au Fonds de l’OPEP pour son accueil et les facilités mises à disposition. Un hommage particulier a été rendu au Dr Abdulhamid Alkhalifa pour son soutien constant, et au Dr Sidi Ould TAH, salué pour son élection à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Au nom de ses pairs et du CILSS, le Ministre Coordonnateur a exprimé sa reconnaissance aux partenaires pour leur mobilisation exemplaire, malgré un contexte international exigeant. Cette mobilisation atteste de la confiance renouvelée dans le rôle central du CILSS et dans la pertinence de son Plan stratégique à l’horizon 2050.

Les participants ont salué la tenue réussie de cette Table ronde, marquée par une volonté commune de renforcer un partenariat durable et opérationnel avec le CILSS. Dans un contexte de vulnérabilités climatiques, économiques et sécuritaires croissantes, ils ont réaffirmé leur engagement à soutenir des actions concrètes pour améliorer durablement la résilience des populations du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.